Recette bistro : suprême de pintade aux morilles

Publié le 12 avril 2025 à 18:15

Il y a des plats qui vous marquent à vie. Des assiettes qui arrivent à table et qui, avant même la première bouchée, vous racontent une histoire. Le suprême de pintade aux morilles fait indéniablement partie de ceux-là. En tant qu’expatriée passionnée de cuisine française, ce mets m’évoque instantanément les bistrots parisiens aux nappes blanches, l’ambiance feutrée des déjeuners du dimanche, et ces conversations animées qui s’échappent entre deux verres de vin rouge.

Aujourd’hui, j’ai envie de vous emmener dans cette ambiance chaleureuse et élégante en vous partageant ma version de ce plat iconique. Une recette bistro que j’affectionne particulièrement, et que j’ai peaufinée au fil du temps, en adaptant les gestes appris auprès de chefs, de livres, ou de souvenirs de repas en famille.

Une recette traditionnelle, mais accessible

La pintade, souvent boudée au profit du poulet, est pourtant une viande noble, fine, avec une chair tendre et un petit goût de gibier très subtil. Elle se marie à merveille avec la morille, ce champignon rare et délicat qui apporte profondeur et élégance à l’ensemble. Quand on parle de recette bistro : suprême de pintade aux morilles, on pense à un plat qui impressionne, mais qui peut parfaitement s’adapter à une cuisine maison, à condition d’y mettre un peu d’amour (et de beurre… ne mentons pas !).

 

Ce qu’il vous faut pour un suprême parfait

Les ingrédients pour 4 personnes :

  • 4 suprêmes de pintade (avec peau, idéalement fermiers)

  • 30 g de morilles séchées (ou 200 g de morilles fraîches si c’est la saison)

  • 2 échalotes

  • 1 gousse d’ail

  • 30 cl de crème fraîche épaisse

  • 15 cl de vin blanc sec (type Chardonnay)

  • 20 g de beurre

  • 1 cuillère à soupe d’huile neutre

  • Sel, poivre du moulin

  • Facultatif : un trait de fond de volaille ou un peu de jus de viande pour renforcer le goût

Pour accompagner :

Personnellement, je sers ce plat avec une purée de pommes de terre maison ou des tagliatelles fraîches, qui absorbent divinement bien la sauce crémeuse aux morilles.

 

Le choix des produits : un gage de réussite

Si je peux me permettre un conseil (de cuisinière expatriée qui aime recevoir comme au bistrot), prenez le temps de sélectionner de bons produits. Une pintade fermière, oui, c’est un peu plus cher, mais la différence est nette à la dégustation. Et pour les morilles, optez pour des morilles séchées de qualité si ce n’est pas la saison : elles parfument tout autant, voire plus, que les fraîches une fois bien réhydratées.

 

Préparation : un peu de patience pour beaucoup de plaisir

Réhydrater les morilles (si séchées)

Faites-les tremper dans de l’eau tiède pendant au moins 30 minutes. Conservez l’eau de trempage (filtrée à travers une passoire fine ou un filtre à café) : c’est de l’or liquide !

Préparer les suprêmes

Sortez-les du réfrigérateur 30 minutes avant cuisson. Salez et poivrez. Faites-les dorer côté peau dans un mélange de beurre et d’huile bien chaud, pendant environ 5 minutes. Retournez-les et laissez-les encore 3 minutes à feu moyen. Retirez et réservez.

Lancer la sauce aux morilles

Dans la même poêle (sans la rincer), faites revenir les échalotes émincées avec l’ail haché. Ajoutez les morilles égouttées. Faites sauter 2 à 3 minutes, puis déglacez avec le vin blanc. Laissez réduire de moitié. Ajoutez la crème et, si vous le souhaitez, un peu de jus de morilles filtré et une cuillère de fond de volaille. Faites mijoter à feu doux.

Remettre les suprêmes dans la sauce

Plongez délicatement les suprêmes dans la sauce. Couvrez et laissez cuire à feu très doux pendant 10 à 15 minutes, selon l’épaisseur. La chair doit être tendre et juteuse, jamais sèche.

Le dressage, à la manière bistrot

J’adore dresser ce plat dans une grande assiette creuse. Une belle cuillère de purée maison au centre, le suprême tranché en biais posé dessus, nappé généreusement de sauce aux morilles… et quelques brins de ciboulette ou de persil plat pour la fraîcheur.

C’est simple, efficace, et ça fait son petit effet à chaque fois.

 

Variantes et astuces

Morilles et compagnie

Si vous ne trouvez pas de morilles, remplacez-les par des girolles ou des cèpes. Le résultat ne sera pas identique, mais tout aussi savoureux.

Pour une version plus légère

Utilisez une crème légère ou remplacez-la par un mélange crème + lait entier. La sauce sera un peu moins nappante, mais le goût restera délicieux.

À l’avance ? Oui, mais attention

Vous pouvez préparer la sauce à l’avance, et même cuire les suprêmes puis les réserver au chaud. Mais attention à ne pas les surcuire : une pintade trop cuite devient sèche. Gardez un œil dessus et réchauffez doucement dans la sauce au moment de servir.

 

Une histoire de terroir et de tradition

Ce que j’aime dans cette recette bistro, c’est qu’elle raconte la France du terroir, des saisons, de la convivialité. La pintade vient souvent de régions comme la Bresse ou le Gers, les morilles sont ramassées au printemps dans les forêts de montagne… C’est un plat qui a une géographie gourmande, un enracinement.

C’est aussi ce que j’essaie de partager à travers mon blog : le goût des bonnes choses, des produits simples mais magnifiés par une cuisson précise, une sauce soignée, un savoir-faire humble mais sincère.

 

Le petit plus : accord mets et vin

Un bon plat appelle un bon vin. Pour accompagner votre suprême de pintade aux morilles, je vous conseille :

  • Un Bourgogne blanc (Meursault ou Puligny-Montrachet pour les grandes occasions)

  • Un Jura (vin jaune ou savagnin, qui épouse parfaitement les morilles)

  • Un rouge léger et soyeux, comme un Pinot Noir

Et bien sûr, servez-le à bonne température, dans de jolis verres, pour que le plaisir soit total.

 

Ce que cette recette m’a appris

En tant qu’expatriée, loin de mes racines françaises, cette recette a quelque chose de rassurant, de familier. Elle m’a appris que l’on peut recréer l’atmosphère d’un bistrot parisien dans n’importe quelle cuisine du monde, à condition d’y mettre le cœur. Elle m’a aussi appris à prendre mon temps en cuisine, à écouter les textures, à sentir les parfums évoluer, à respecter le produit.

Et puis, elle m’a appris à partager. Car ce plat, je ne le cuisine jamais pour moi toute seule. Il appelle la tablée, le pain frais à tremper dans la sauce, les rires et les discussions sans fin autour de la table.

Pourquoi je partage cette recette avec vous

Parce que si vous aimez les recettes françaises, les plats de bistrot, les saveurs authentiques, alors vous allez adorer ce suprême de pintade aux morilles. Et surtout parce que la cuisine est faite pour être transmise. Ce blog, c’est ma manière de garder vivant ce lien avec la gastronomie française, et de vous emmener, recette après recette, dans mon univers fait de souvenirs, de découvertes et de gourmandise.

 

Envie d’aller plus loin ?

Si cette recette bistro vous a plu, je vous invite à découvrir d’autres plats dans le même esprit sur mon blog : des gratinés de saison, des volailles rôties aux herbes, ou encore des desserts classiques revisités à ma façon. Mon but est toujours le même : vous inspirer à cuisiner, vous faire voyager avec les papilles, et vous donner envie de recevoir comme au bistrot… mais chez vous.

À vous de jouer !

N’hésitez pas à me dire en commentaire comment vous avez adapté cette recette de suprême de pintade aux morilles, si vous avez une astuce à partager ou une variante à proposer. Et si vous réalisez ce plat, taguez-moi sur les réseaux : rien ne me fait plus plaisir que de voir ces recettes prendre vie dans vos cuisines.

Bon appétit, et à très vite pour une nouvelle escale gourmande.

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