Il y a des plats qui laissent une trace, une sensation, presque un souvenir tactile.
La première fois que j’ai goûté un poulet mafé, j’étais loin du Maroc, lors d’une soirée entre amis où chacun devait apporter un plat “qui raconte quelque chose de lui”. Une amie sénégalaise avait préparé un grand bol fumant, couleur caramel foncé, qui embaumait la cacahuète grillée et le gingembre.
Je me souviens avoir plongé ma cuillère dans la sauce encore bouillante… et m’être arrêtée net :
onctuosité, douceur, profondeur.
J’ai immédiatement pensé : “Mais comment ai-je pu vivre sans ce plat jusqu’ici ?”
Depuis, je cuisine régulièrement le mafé dans ma cuisine au Maroc. C’est devenu l’un de ces plats “doudou”, ceux qui réchauffent la maison, ceux qu’on improvise un dimanche, ceux qui rassemblent.
Et aujourd’hui, je te partage tout : mon expérience, son histoire, la recette, mes astuces d’expatriée, et cette façon que le mafé a de faire fondre les cœurs autant que le beurre de cacahuètes fond dans la marmite.
L’article en bref 💡
➕ Recette détaillée du poulet mafé
➕ Origine et histoire du mafé expliqué simplement
➕ Astuces d’expatriée pour un mafé onctueux et parfumé
➕ Variantes possibles (poulet, bœuf, veggie)
➕ Conseils d’accompagnement pour un repas complet
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Je partage chaque semaine mes inspirations cuisine d’expatriée, mes voyages gourmands et mes découvertes marocaines.
🍗 Poulet mafé : le poulet au beurre de cacahuètes
(mot clef principal intégré)
Le poulet mafé est un plat emblématique d’Afrique de l’Ouest, particulièrement au Sénégal et au Mali. Il est traditionnellement préparé avec :
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du poulet ou du bœuf,
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des légumes,
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de la tomate,
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des aromates,
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et surtout une sauce riche au beurre de cacahuètes.
Ce plat raconte une histoire de terroirs, mais aussi de mixité : un mélange inattendu entre ingrédients locaux et produits introduits plus tard, comme la tomate. Résultat : une sauce dense, ronde, enveloppante, dont la simplicité cache une puissance aromatique rare.
🥄 Recette du poulet mafé (ma version personnelle)
Je l’ai adaptée légèrement pour m’intégrer à ma vie au Maroc, en utilisant parfois du piment marocain séché, ou en ajoutant une pointe de cumin pour rappeler les marchés locaux.
Mais l’essence ne change jamais : la sauce doit être lisse, profonde et généreuse.
🧺 Ingrédients pour 4 personnes
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1 kg de poulet (coupé en morceaux)
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2 gros oignons
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2 gousses d’ail
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2 belles carottes
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2 pommes de terre
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1 petite aubergine (facultatif mais délicieux)
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200 g de beurre de cacahuètes non sucré
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2 à 3 c. à soupe de concentré de tomate
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1 tomate fraîche
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1 cube de bouillon (facultatif)
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1 c. à café de gingembre
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1 pincée de piment
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Sel, poivre
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Huile
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Eau (environ 800 ml)
🔥 Préparation
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Faire revenir le poulet dans une marmite avec un filet d’huile. Le dorer sur toutes les faces pour révéler les arômes.
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Ajouter les oignons émincés, puis l’ail écrasé.
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Incorporer la tomate fraîche coupée, le concentré de tomate et laisser mijoter quelques minutes.
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Ajouter les légumes coupés en gros morceaux.
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Diluer le beurre de cacahuètes dans un bol d’eau chaude (important pour éviter les grumeaux).
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Verser ce mélange dans la marmite.
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Couvrir d’eau, ajouter épices et piment.
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Laisser mijoter 45 minutes à 1h, jusqu’à obtenir une sauce épaisse, brillante, et qui nappe le dos de la cuillère.
💡 Astuce d’expatriée :
Si ta sauce devient trop dense (la cacahuète boit beaucoup), ajoute un filet d’eau chaude petit à petit, pas d’un coup.
🧡 L’onctuosité unique du mafé : pourquoi ce plat plaît tant
En cuisinant le mafé au Maroc, entre des tomates locales gorgées de soleil et des cacahuètes craquantes achetées au marché d’Essaouira, j’ai compris quelque chose :
c’est un plat qui s’adapte à toi.
Il se prête aux moments lents, aux soirées entre amis, aux dimanches calmes, ou même aux dîners improvisés où l’on veut un plat qui réconforte sans chichi.
La texture de la cacahuète apporte une richesse qu’on retrouve très rarement dans la cuisine occidentale : ni crémeuse comme une béchamel, ni liquide comme un bouillon.
C’est… autre chose.
Une sauce qui enveloppe, qui réchauffe, qui se souvient.
🥥 Un plat d’origine ouest-africaine mais devenu mondial
Chaque foyer a sa version.
Chaque région a sa signature.
Chaque famille a son équilibre entre tomate, piment et cacahuète.
Mais l’âme du mafé reste la même :
un plat de partage, un plat social, un plat qui se cuisine en grande quantité, comme une invitation au rassemblement.
🍲 Mes variantes préférées du mafé
🥘 Mafé au bœuf
Plus dense, plus corsé, parfait pour les grandes tablées.
🥦 Mafé végétarien
Avec patate douce, carottes, pois chiches et aubergine.
Délicieux et tout aussi réconfortant.
🌶️ Mafé pimenté façon Dakar
On ajoute du piment frais en fin de cuisson.
À réserver aux amateurs de sensations fortes !
🍽️ Avec quoi servir le poulet mafé ?
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du riz blanc (le meilleur compagnon)
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du couscous fin (ma version marocaine)
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du pain frais pour saucer comme jamais
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du riz parfumé au curcuma
💡 Mon combo préféré :
Riz blanc + un filet de citron vert + cacahuètes concassées.
🌍 Pourquoi j'aime cuisiner le mafé au Maroc
Parce qu’il crée un pont.
Un pont entre les cultures africaines, un pont entre mon quotidien d’expatriée et mes repas du monde, un pont entre les épices marocaines et les plats ouest-africains.
Et surtout, parce que la cuisine marocaine – riche, profonde, généreuse – accueille à bras ouverts un plat comme le mafé.
Le poulet mafé, ce n’est pas seulement une recette.
C’est un plat qui dit : “Pose-toi, mange, partage.”
C’est l’un de ces plats qui apportent du réconfort, du lien, des conversations.
Et dans ma cuisine d’expatriée, il a trouvé sa place, naturellement.
Si tu veux découvrir encore plus de recettes du monde (dont mes recettes marocaines et italiennes), tu peux explorer les autres articles de mon blog.
Je suis certaine que tu trouveras une autre pépite à cuisiner bientôt.
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