Assurance habitation, compatible avec la location courte durée ?

Publié le 28 juin 2025 à 12:15

Quand je me suis installée à Marrakech, je n’avais aucune idée que ma maison allait un jour accueillir des voyageurs du monde entier. J’ai toujours été passionnée de déco, de design et d’aménagement intérieur, et c’est tout naturellement que j’ai eu envie de partager un petit coin de mon univers avec des hôtes de passage. Ce que je n’avais pas anticipé, en revanche, ce sont les subtilités liées à l’assurance habitation quand on transforme son cocon en hébergement saisonnier.

Comme beaucoup, je pensais que mon contrat d’assurance habitation classique couvrait « tout ». Et pourtant, non. Louer sa maison ou un appartement en courte durée, c’est sortir du cadre classique — et parfois aussi de sa zone de confort. Il m’a donc fallu apprendre, comprendre et m’adapter pour protéger au mieux mon bien… et mes invités.

L’article en bref 💡

➕Comprendre les spécificités de l’assurance habitation classique face à la location saisonnière.
➕Identifier les garanties indispensables pour se protéger en tant que propriétaire ou locataire.
➕Zoom sur les différences entre résidence principale, secondaire et meublé de tourisme.
➕Conseils pratiques et astuces d’expatriée pour concilier déco, accueil et assurance.
➕Les erreurs à éviter pour ne pas compromettre votre couverture en cas de sinistre.

 

Assurance habitation classique vs location saisonnière : les grandes différences

L’assurance habitation standard est pensée pour une résidence principale. Elle couvre généralement les risques classiques : incendie, dégât des eaux, vol, responsabilité civile… Mais dès que vous changez l’usage du logement, les choses se compliquent.

Pourquoi une assurance classique peut ne pas suffire ?

Parce que la location meublée saisonnière implique des allées et venues fréquentes de personnes extérieures, ce qui augmente considérablement les risques. Une casse, un vol, un dégât des eaux pendant que vous êtes à l’étranger : votre assureur pourrait refuser l’indemnisation si le contrat n’a pas été ajusté.

Les exclusions fréquentes à connaître

Certains contrats stipulent clairement qu’en cas de location, la garantie ne s’applique plus. D’autres limitent la couverture à un nombre de semaines de location par an. Il est donc indispensable de lire son contrat (oui, même les petites lignes !) ou mieux : d’appeler son assureur pour clarifier.

Quelles assurances pour une location courte durée ?

La multirisque habitation adaptée

La première option, c’est de souscrire une multirisque habitation qui inclut explicitement l’usage en location meublée saisonnière. Certaines compagnies proposent aujourd’hui des formules pensées pour Airbnb, Abritel ou Booking.

L’assurance « propriétaire non occupant » (PNO)

Si vous ne vivez pas dans le bien que vous louez, la PNO est fortement recommandée. Elle couvre les risques même en l’absence d’occupant, et elle complète l’assurance souscrite par le locataire ou la plateforme.

L’assurance dédiée à la location saisonnière

Certaines plateformes comme Airbnb proposent une couverture automatique (comme l’assurance Hôte). Mais attention : elle a ses limites. Il est donc souvent conseillé d’avoir une double couverture pour éviter les mauvaises surprises.

 

Mon retour d’expérience : ce que j’ai mis en place

Après avoir loué mon logement à plusieurs reprises, j’ai décidé d’opter pour une assurance spécifique couvrant la location meublée touristique. C’était plus cher, mais je dors mieux la nuit. J’ai aussi instauré un petit livret d’accueil qui explique les consignes de sécurité, les contacts en cas de problème, et j’ai même mis en place une caméra extérieure pour m’assurer que tout se passe bien (toujours dans le respect de la vie privée, bien sûr).

Et surtout, j’ai appris à bien choisir mes hôtes. L’humain reste au cœur de tout. Une bonne communication vaut parfois mieux qu’un contrat en béton.

 

Côté déco : comment aménager un logement sécurisé et accueillant ?

L’assurance, c’est aussi anticiper les problèmes potentiels par le design ! Voici quelques astuces que j’ai adoptées :

  • Choisir du mobilier résistant, facile à entretenir.

  • Fixer les objets de valeur ou décoratifs au mur (éviter les bibelots posés).

  • Opter pour des équipements domotiques : détecteurs de fumée connectés, capteurs d’eau, serrures intelligentes.

  • Simplifier les lieux pour limiter les risques (moins de tapis = moins de chutes).

  • Mettre en avant la sécurité dans la déco : extincteur joliment intégré, coffre-fort discret, signalétique claire.

 

Et en France, comment ça se passe ?

Si tu proposes ton bien à la location courte durée en France, sache que la réglementation est assez stricte, surtout dans les grandes villes. À Paris, par exemple, louer sa résidence principale est autorisé jusqu’à 120 jours par an, mais au-delà, il faut changer l’usage du bien (ce qui peut être compliqué). Côté assurance, les règles sont similaires à celles que j’ai expérimentées à Marrakech : il est essentiel de souscrire une assurance multirisque habitation compatible avec la location meublée touristique.

Certains assureurs français proposent même des formules spécifiques pour la location via Airbnb ou Abritel, avec des garanties renforcées (vol, vandalisme, responsabilité civile du locataire…). En tant qu’ancienne résidente française, je me souviens qu’il fallait bien faire attention à la clause d'usage inscrite dans le contrat d'assurance. D’ailleurs, dans certaines copropriétés, la location courte durée est tout simplement interdite par le règlement intérieur, ce qui peut aussi poser problème.

 

Erreurs fréquentes à éviter

  1. Penser que l’assurance habitation suffit toujours : c’est faux. Elle peut être inadaptée à l’usage locatif.

  2. Négliger la déclaration à l’assureur : toute modification de l’usage du bien doit être déclarée.

  3. Croire qu’Airbnb couvre tout : leur garantie est un plus, pas une assurance complète.

  4. Oublier de sécuriser l’accès : les clés mal gérées sont une source fréquente de problème.

  5. Laisser des objets personnels de valeur dans le logement : mieux vaut tout retirer ou enfermer.

 

En résumé

L’assurance habitation et la location courte durée peuvent cohabiter, à condition d’être bien informé·e et de prendre les bonnes dispositions. C’est un petit effort administratif, mais un grand pas vers la sérénité. Et c’est aussi un geste de respect envers vos hôtes : leur offrir un lieu beau, sûr, et bien pensé.

En tant qu’expatriée passionnée de déco et d’accueil, je ne peux que vous encourager à conjuguer esthétique et sécurité. Et si vous cherchez des inspirations ou des conseils sur l’agencement de vos locations, je vous invite à parcourir les autres rubriques de mon blog !

 

FAQ : Assurance habitation & location courte durée

Une assurance habitation classique couvre-t-elle la location courte durée ?

Pas forcément. Il faut vérifier votre contrat et l’usage autorisé du bien.

Dois-je informer mon assureur si je mets mon bien en location saisonnière ?

Oui, c’est impératif. Sinon vous risquez une exclusion de garantie.

Qu’est-ce que la PNO ?

L’assurance Propriétaire Non Occupant protège un bien en location quand le propriétaire n’y réside pas.

La garantie Hôte d’Airbnb suffit-elle ?

Non, c’est un complément, mais elle n’a pas la valeur d’un contrat d’assurance en bonne et due forme.

Quels éléments de déco sont recommandés pour limiter les risques ?

Meubles solides, objets fixés, signalétiques visibles, sécurité renforcée (détecteurs, extincteurs, etc.).

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