La montgolfière, ça vaut le coup ou pas à Marrakech ?

L’attrait irrésistible du ciel marocain

Il faut bien l’avouer : la perspective de flotter au-dessus du désert, avec l’Atlas enneigé en toile de fond, a de quoi faire rêver. Le Maroc vu d’en haut, c’est une autre dimension. Et Marrakech, avec ses contrastes de couleurs et de paysages, offre un terrain de jeu extraordinaire pour les amateurs de belles images.

Ce qui m’a décidée, c’est ce mélange unique entre ciel dégagé, lumière douce du matin, et cette sensation de flottement hors du temps. Mais attention : ce n’est pas une attraction comme une autre, c’est une vraie immersion. Et elle se prépare.

À quoi ressemble une expérience en montgolfière à Marrakech ?

Le réveil… très matinal

L’expérience commence avant le lever du soleil. Vers 4h30 ou 5h du matin selon la saison, une navette vient vous chercher à votre riad ou hôtel. Pour ma part, je suis sortie dans le silence d’une médina endormie, emmitouflée dans ma doudoune, encore à moitié endormie mais excitée comme une enfant.

L’arrivée sur le site de décollage

Après 30 à 45 minutes de route en direction du nord de la ville, on atteint une zone dégagée, souvent du côté de la Palmeraie ou plus loin vers le Jbilet. On vous sert un petit thé marocain et des biscuits en attendant que les équipes gonflent le ballon. Ce moment est magique : le bruit des brûleurs, le tissu de la montgolfière qui prend forme… Le jour se lève peu à peu, et l’excitation monte.

Le vol lui-même

Une fois à bord de la nacelle (pas plus de 10 à 12 personnes généralement), c’est le grand départ. Tout doucement, vous quittez le sol. Il n’y a pas de secousse, juste un mouvement fluide, presque imperceptible. Puis, en quelques minutes, vous voilà en train de survoler le désert rocailleux, les oasis, les petits villages berbères, et au loin, la silhouette des montagnes.

Le silence là-haut est troublant. On n’entend presque rien à part les brûleurs par intermittence. Et la lumière… oh, cette lumière dorée qui caresse le sol marocain… C’est un moment suspendu. On observe, on savoure, on photographie à tout va, mais surtout, on se sent apaisée.

L’atterrissage

L’atterrissage peut être un peu plus mouvementé selon le vent. Dans mon cas, tout s’est fait en douceur. L’équipe au sol est là pour sécuriser le tout. On repart ensuite vers le bivouac pour un petit déjeuner typiquement marocain, souvent sous une tente berbère : msemen, pain chaud, confitures maison, œufs, olives, thé… Un vrai bonheur après une heure de vol !

Les prix : est-ce que ça vaut le budget ?

C’est souvent la première question qu’on me pose : est-ce que ça vaut son prix ? À Marrakech, un vol en montgolfière coûte entre 180 et 250 euros par personne, selon les options (vol privé, petit-déjeuner amélioré, transfert inclus ou non…). C’est un budget, soyons clairs.

Mais en comparaison avec d’autres destinations dans le monde, cela reste très compétitif, et pour ce type d’expérience, je trouve que cela vaut l’investissement. C’est une activité que l’on ne fait pas tous les jours, et ici, les conditions sont idéales presque toute l’année.

Faut-il réserver à l’avance ?

Oui, mille fois oui. Les places sont limitées, et les vols ne dépendent pas seulement de la demande, mais surtout de la météo. En période touristique (printemps, automne), je vous conseille de réserver au moins une semaine à l’avance. En basse saison, quelques jours peuvent suffire, mais mieux vaut anticiper.

Personnellement, je suis passée par une agence locale avec laquelle j’ai déjà fait d’autres excursions, et tout s’est déroulé parfaitement. Si vous voulez mes bons plans ou contacts, je les partage souvent dans mes stories sur le blog.

Est-ce une activité dangereuse ?

C’est une question légitime. La montgolfière impressionne, mais en réalité, c’est une activité très encadrée. Les prestataires sérieux à Marrakech sont certifiés, les pilotes sont formés, et les conditions de vol sont strictement surveillées. En cas de vent ou de météo instable, le vol est tout simplement annulé (et reporté ou remboursé).

Je ne me suis jamais sentie en insécurité, ni moi, ni les familles avec enfants qui étaient dans la nacelle. Il suffit de suivre les consignes et d’être bien équipée : baskets, vêtements confortables, chapeau ou casquette pour le soleil (même tôt le matin).

Quelle saison choisir pour voler ?

Les vols sont possibles presque toute l’année, mais certaines saisons rendent l’expérience encore plus magique :

• Printemps : couleurs vives, météo douce, ciel dégagé.

• Automne : lumière dorée, températures agréables.

• Hiver : paysages parfois saupoudrés de neige sur l’Atlas, ambiance mystique.

L’été est plus chaud, bien sûr, mais les vols ayant lieu très tôt, la température est encore supportable. Il faut juste éviter les jours où le vent du désert (chergui) souffle trop fort.

Est-ce que tout le monde peut en faire ?

C’est une activité accessible, mais avec quelques restrictions. En général :

• Pas de vol pour les femmes enceintes

• Pas pour les enfants de moins de 6 ans

• Il faut pouvoir monter dans la nacelle (pas d’accès PMR malheureusement)

• Être debout pendant environ 1h

C’est aussi une activité relativement calme, donc même ceux qui ont le vertige n’en souffrent pas vraiment – j’en suis la preuve vivante !